Histoire de la Vanille

Histoire de la Vanille

Les gousses de vanille furent d’abord récoltées sur des orchidées sauvages au Mexique. Les Aztèques l’utilisaient pour aromatiser les boissons au cacao et lui avaient donné le nom de « Tlilxochilt », je vous laisse vous essayer à la prononciation.

L’arrivée d’Hernán Cortès, le conquérant

En 1519, accompagné de 600 conquistadores, l’espagnol Hernan Cortés débarque à Veracruz pour conquérir le très puissant empire Aztèque.

Les premiers indiens qu’ils rencontrent sont vite exterminés.

Cortès et son armée se dirigent alors vers la capitale de l’empire Aztèque Tenochtitlan (qui deviendra Mexico) ou siège l’empereur Moctezuma.

Par une curieuse coïncidence, il arrive au bon moment.

En effet, une comète est apparue dans le ciel et les présages se multiplient, L'empereur Moctézuma lui-même s'inquiète, qui sont ces hommes vêtus de fer, hauts perchés sur d'étranges animaux, armés de bâtons à tonnerre capables de foudroyer quiconque les menaçait.

L’empereur prend Cortès pour le dieu roi Quetzacoatl. Sans cette circonstance favorable les espagnols auraient été rapidement terrassé par les guerriers Totonaques.Cela étant, l’empereur reçoit Cortès comme une divinité en lui faisant des cadeaux et notamment en lui offrant des breuvages au chocolat vanillé dans des gobelets en or. Comme vous vous en doutez les espagnols ont tout de suite été séduit par ce chocolat aztèque et ces gousses au parfum exceptionnel, la vanille.

C’est ainsi que dès le début du 17ème siècle on retrouve de la vanille dans nos cuisines européennes, en France notamment.

L’arôme extraordinaire de la vanille a totalement séduit un nouveau continent et on s’en sert par exemple pour aromatiser le chocolat et les bonbons.

Cependant le Mexique conserva le monopole de la culture de la vanille pendant près de deux siècles après sa « découverte » par Cortès. Toutes tentatives de production de cette orchidée ailleurs que sur son sol d’origine furent un échec.

Les plants de vanille qui donnent des gousses sont beaucoup trop rare.

La culture de la vanille reste un mystère.

Et oui, les Aztèques n’avaient pas tout dit.

Jusqu’au 19ème siècle on ignorait que c’était une espèce d’abeille présente au Mexique et sacré pour les mayas, l’abeille Melipona, qui avait pour rôle de féconder naturellement les orchidées.

Au 18ème siècle, Pierre Henri Philibert, un Français originaire de l'île de la Réunion, officier de marine et capitaine de vaisseau, ramène sur son île, l’île Bourbon, de nombreuses espèces de vanille importée de Cayenne, Guyane Française, Amérique du sud.

Oui vous l’avez bien compris c’est de la que vient le nom du label « Vanille Bourbon », c’est une référence au nom que portait la Réunion à l’époque.

La vanille de la Réunion est regroupée avec celle des Comores et de Madagascar sous le label Mondial Vanille Bourbon depuis 1964. Ce label est signe de grande qualité et est très reconnu dans le monde.

C’est également de Cayenne que furent importées en petite quantité des plants de vanille aux Antilles par le père Labat.

La première fécondation manuelle à la Réunion

Comme dit précédemment sans l’abeille Méxicaine Melipona pour féconder la vanille les plants ne donnaient que trop peu de gousses, des résultats bien trop faible pour en espérer la culture.
Un homme, Ferreol Beaumont Bellier cultive des plants de vanille sur l'île de La Réunion dans son domaine de Sainte-Suzanne. En 1841, un jeune esclave de 12ans, Edmond Albius, orphelin et recueilli comme un fils par M. Beaumont Bellier est à l'origine de la découverte qui va révolutionner la culture de la vanille.

Il trouve la technique pour féconder la vanille en se substituant à l’abeille Melipona. Il faut féconder manuellement les fleurs, une par une.

Sa méthode est celle utilisée encore aujourd’hui dans le monde entier pour féconder les vanilles manuellement.

L’essor de la vanille et Madagascar

Une fois cette technique maitrisée, d’autres vont venir s’ajouter pour perfectionner la culture et la transformation de cet épice, pour obtenir une gousse des plus aromatique et d’une grande qualité.

Outre la richesse du sol et le climat idéal ce sont les techniques comme l’échaudage, l’étuvage, le séchage ombre/soleil et l’affinage qui ont permis le rapide développement de la culture de la vanille et de sa qualité.

Je vous explique ces techniques plus en détails dans la rubrique «transformation de la vanille».

C’est environ 20 ans plus tard que les planteurs Réunionnais introduisent la culture de la vanille à Madagascar en enseignant leurs techniques aux paysans locaux.

C’est ainsi qu’arriva la vanille dans la région de la SAVA (acronyme pour les villes de Sambava, Antalaha, Vohemar et Andapa) où l’on retrouve 95% de la vanille produite à Madagascar.

Madagascar est devenu de nos jours le premier producteur mondial de vanille, 80% de la vanille produite dans le monde est de la vanille Bourbon de Madagascar.

Le climat idéal, la richesse de son sol et le savoir-faire ancestral des paysans font que cette vanille est réputée pour être la meilleure du monde.